1. |
Blessure
03:30
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Blessure
Paroles : Christian Jacques
Musique : Christian Jacques et Alex Morissette
Quand tu te casses une jambe,
Que l’crac se fait entendre,
T’as le droit de maudire
Le béton d’amortir.
Quand tu publies ta vie
Tu te fais des amis
Qui te demandent si ça va
Quand y voient que ça va pas.
Mais ton problème, mon cœur,
C’est pas le même qu’le leur :
Toi ta douleur s’en crisse
D’engager un graphiste!
Dans un monde où l’image
Draine toute cet amour-là
Toi t’as une blessure
Qui parait pas...
Quand tu te casses une jambe,
Les autographes sur ton membre
Comme un ti-Jésus de plâtre
T’es un Christ qu’on idolâtre!
Quand tu te coupes une main,
Que tu perces un conduit sanguin,
L’empathie pleut partout mon gars
C’est la magie des beaux dégâts!
Mais ton problème, mon cœur,
C’est pas le même qu’le leur :
Toi ta douleur, mon vieux,
Ne fascine pas les yeux!
Dans un monde où l’image
Draine toute cet amour-là
Toi t’as une blessure
Qui parait pas...
J’veux qu’on me casse une jambe!
J’veux qu’on me brise un doigt!
J’veux une blessure qui se voit!
De mon for intérieur, une grande publicité
Sur un panneau rouge pompier!
Dans un monde où l’image
Draine toute cet amour-là
Toi t’as une blessure
Qui parait pas...
FIN
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2. |
Jette tout
03:19
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Jette tout
Paroles et musique : Christian Jacques
Avant mon deuxième album
J’ai fait deux autres albums
Y’en a un de pas lancé :
C’tait un album country.
C’pas que j’aime pas les cow-trucs
J’aime bien me taper un Lucky Luke
Mais y’a trop de faux -culs qui font du cheval
Ça sent l’opportunisme anal.
Faque, j’ai pris mes chansons, j’ai fait un gros motton;
Sans attendre de conseils, j’ai vidé la corbeille.
On jette tout, pis on recommence.
On jette tout et pis on recommence.
C’est comme Harry Potter.
J’en suis pas un lecteur.
Ç’pas non plus une farce...
Je n’ai pas vu Star Wars.
Pourtant j’aime la culture
Et la littérature
Mais je déteste la masse
Qui se tire toute à’ même place
Sois plus importun et crains les lieux communs,
Entretiens ta haine des produits de la chaine.
Jette tout, pis on recommence!
On jette tout et pis on recommence!
Persister dans l’erreur
Ah! Il va changer en vieillissant (-voix de fille pleine d’espoir-)
Persister dans l’erreur
Hum, je vais prendre une autre assiette de moules (-voix d’Obélix-)
Persister dans l’erreur
J’étudie en communication (-voix de cigarette et de scotch-)
Persister dans l’erreur
Pour ta carrière il te faut un compte Twitter (-voix de bobo ou d’agent d’artiste mauvais-)
Persister dans l’erreur
J’m’habille sexy pour faire suer son ex (-voix de moi et de reine du disco-)
Persister dans l’erreur
Il faut générer de la croissance (-voix d’actionnaire-)
Persisterdansl’erreur
I parked my oil train on top of the mountain (voix de catastrophe)
On jette tout, pis on recommence!
FIN
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3. |
Jumelles
03:00
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Jumelles
Paroles et musique : Christian Jacques
Quand j’tais du stock neu,
J’allais flâner dans Saint-Roch un peu.
C’t’une drôle d’ironie du destin
D’finir dans’ rue quand tu perds ton chemin.
J’ai vu un homme dans’ ruelle
Qui empilait certaines affaires, des bebelles.
Mais dans son bordel,
Il trainait une paire de vieilles jumelles.
Parce que des fois...
La belle vie est tellement loin que ça prend des jumelles.
La belle vie est tellement loin que ça prend des jumelles.
La belle vie est tellement loin que ça prend des maudites grosses jumelles!
La belle vie est tellement loin que ça prend des jumelles.
Dans les temps moches,
Y’est prenait même pour regarder le monde de proche.
Dans le brouillard y faut que tu cherches ta route,
Même si des fois t’en vois pas l’boutte.
Des fois, le temps est tellement frette,
Faut flamber un stock de lunettes,
Faire fondre les paupières comme des s’melles :
Des fois ça prend des jumelles...
Ouais, des fois...
La belle vie est tellement loin que ça prend des jumelles.
La belle vie est tellement loin que ça prend des jumelles.
La belle vie est tellement loin que ça prend des maudites GROSSE JUMELLES!
La belle vie est tellement loin que ça prend des jumelles.
FIN
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4. |
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Les grandes filles qui sacrent
Parole et musique : Christian Jacques
T’es fou! j’suis un primate
Qui joue au démocrate,
La défaite d’la race humaine,
Un gain certes d’la gorillienne!
Si je peux céder ma place
À ceux qui marchent su’‘a face,
Souhaitez aux hommes du monde
De r’pousser leur âge de tombe,
Il reste un domaine
Où j’ai position malsaine...
Je m’en confesse ici –
Je sais que je vais perd’ des amies...
J’aime moins les p’tites qui parlent bien
Que les grandes filles qui sacrent!
Je suis toujours gentil.
Je souris même aux nazis.
Je cuisine, je lave le lin
Et je bine mon jardin.
J’aime les documentaires
D’oiseaux, de mammifères
Et quand y’a des combats,
Ben je prends pour le repas!
Il n’y a qu’un domaine
Où j’ai position malsaine...
Je dis la vérité!
Au yâb’ les ventes de CD!
J’aime moins les p’tites qui parlent bien
Que les grandes filles qui sacrent!
Sainte écritole de Barjavel de torieux d’crémisse décrissé de Bazwelle
Saint-Sifri de maudit d’bâtard veux-tu me dire quel osti qui pourrit dans l’placard
Ça y est...
JE T’AIME!
Non non non non non no-non...
Ça marche pas!
Je l’assume pas, ce refrain-là.
On va r’virer ça de bord.
Je préfère les p’tites qui parlent bien
Aux grandes filles qui sacrent...
C’est pas pire hein?
Je préfère les p’tites qui parlent bien
Aux grandes filles qui sacrent...
Il me semble ‘c’est pas mal mieux!
Je préfère les p’tites qui parlent bien
Aux grandes filles qui sacrent...
Yeah! on l’a l’affaire, man!
Ouais!
FIN
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5. |
Labyrinthe
02:20
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Labyrinthe
Paroles : Christian Jacques
Musique : Alex Morissette et Christian Jacques
J’voulais pas détonner,
Pas faire trop Walmart,
J’voulais seulement m’habiller,
Mais v’là que je m’écarte.
Perdu d’in chandails chers,
D’in dédales de mon sexe,
J’écrase, pendant que j’erre,
Le pied d’un vendeur qui texte.
Il est à l’aise dans cet enfer!
Moi je me cherche et lui y’en a rien à faire :
Il texte!
Je formule une plainte :
C’est un labyrinthe!
Je sens monter, monter,
Monter ma colère!
Mais qui a inventé
La rangée circulaire?
J’y suis revenu...
Merde, c’est le drame!
Il y a un poilu
Dans la lingerie de femmes.
Arianne voudrait choisir son fil,
Je lui sers mon excuse de débile...
Je formule une plainte :
C’est un labyrinthe!
Selon des études aux HEC,
En errant, l’client finit par acheter;
Dans la vastitude des besoins
C’est avec certitude qu’il perd son chemin.
J’emmerde cette organisation
Et j’attends le Minotaure chez Simon!
Je formule une plainte :
C’est un labyrinthe!
Je formule une plainte :
La vie est un labyrinthe!
Fin
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6. |
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Man (Can’t stop saying « mon homme »)
Paroles : Christian Jacques
Musique : Alex Morissette et Christian Jacques
T’arrêtes pus de dire man
T’arrêtes pus de dire man,
C’est pas de ta faute si
T’arrêtes pus de dire man,
C’parce qu’avec tes amis
C’est trendy de dire man,
T’aurais l’air d’un caveman
Si tu disais pas man.
T’arrêtes pus de dire man
T’arrêtes pus de dire man,
Quand tu parles à ton boss,
Ben tu lui dis big man!
Et là ton bosse s’étouffe
Y te garroche de la malbouffe
Ta job de burgerman
Tu la perds drette-là man!
T’arrêtes pus de dire man
T’arrêtes pus de dire man,
Tu parles à ton grand-père
Ben oui, tu lui dis man.
Et là le vieux se signe
C’pas long que ça vire au drame :
Y tousse des paparman
Le fucking grandpa man!
Ho! Jeune vaurien, tu régresses!
Ho! T’es trop cool, ça m’agresse!
T’arrêtes pus de dire man
T’arrêtes pus de dire man,
Même à ton garçon
Ben tu lui dis dude man!
Et là le kid capote
Tu le mets dans ses bottes,
Pis à l’école Oh! Yes!
Y dit man aux maitresses.
Y’arrête pus de dire man
Y’arrête pus de dire man,
De toute la cour d’école
Émane le mot man.
Et là la directrice
Te convoque l’œil sinistre –
J’vois les couteaux, les lames
Dans l’regard de la bonne femme.
T’arrêtes pus de dire man
T’arrêtes pus de dire man,
Faut que tu lui expliques
Que t’es un cas chronique :
Tu dis man à ta blonde,
Tu dis man à tout le monde
La directrice fâchée
Se permet de te tutoyer :
Ho! Jeune vaurien, tu régresses!
Ho! T’es trop cool, ça m’agresse!
Faut qu’t’arrêtes de dire man
Faut qu’t’arrêtes de dire man,
Sinon toute la province
Va dire man batinse!
T’es comme un lépreux
Mais t’es plus contagieux
T’es accro au man!
T’es un toxicoman!
T’arrêtes pus de dire man
T’arrêtes pus de dire man,
Pis la police de langue
T’a sur sa liste, man.
Mais ton cas est plus triste
Ça t’prend un exorciste,
Un grand un homme de Dieu,
Pour mettre tes man dans l'feu.
Même monseigneur Ouellet
Qui est quasi pape-shit.
Y porte la soutane.
Mais tu lui dis hé! man!
Là monseigneur se vexe
Comme si t’avais dit SEXE!
Y t’engueule à la mort
Tu vois sa dent en or!
Ho! Jeune vaurien, tu régresses!
Ho! T’es trop cool, ça m’agresse!
FIN
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7. |
Le petit miracle
01:08
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Le petit miracle
Paroles et musique : Christian Jacques
Prends un p’tit gars de quatre ans,
Fais-le patiner su’une flaque d’eau,
Fais-y pêcher de la truite
Dans un ruisseau où qu’y’a pas d’eau,
Fais-y trainer ses tantes
Su’ un ski-doo qui vire su’ l’dos
Et faire des traces des pneus
Dans l’pit de sable chez Antonio.
Pourquoi, me diras-tu, est-ce que je ferais cette expérience-là,
Alors que je pourrais ne la faire pas?
Ben c’est le mode d’emploi pour faire un petit miracle!
Suis-le à la lettre et ça donn’ra...
Rentre-lé chez Publisac
Avec des prisonniers camelots,
Inscris-lé aux scouts anglais
Sans qu’il ne sache dire un mot,
Fais-y collectionner
Les couleuvres et les crapauds,
Mais refuse toujours
De lui acheter un Nintendo,
Pourquoi, me diras-tu, est-ce que je ferais cette expérience-là,
Alors que je pourrais ne la faire pas?
Ben c’est le mode d’emploi pour faire un petit miracle!
Suis-le à la lettre et ça donn’ra un Christian Jacques!
Fin
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8. |
Pas payé pour penser
03:36
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Pas payé pour penser
Paroles : Christian Jacques
Musique : Alex Morissette
J’ai passé deux payes
Dans la peinture,
Sur des jeux jaune abeille
En beau bois pur.
Après mes quatre semaines,
Mon boss m’arrête :
Ils veulent détruire
Mes jeux jambettes!
Les nerfs me prennent...
Icitte, t’es pas payé pour penser :
T’es payé pour travailler!
Icitte, t’es pas payé pour penser :
T’es payé pour peinturer!
Té conformer!
Té la fermer!
Pis t’exécuter! ( -voix de cueilleur de petits fruits- )
Ce que j’avais peint
Sur toutes les faces,
Un gestionnaire obtient
Que j’le défasse.
J’étais peut-être col-bleu
Pour la ville,
J’étais pas un servile imbécile
Qui ferme les yeux.
Parti pour me plaindre
À mon chef d’équipe,
Il me dit de me r’tchiendre :
Faut pas que ça s’ébruite!
Faque on a démoli
Les beaux jeux de bois,
Pis y’es ont reconstruits
En imitation de bois...
Icitte, t’es pas payé pour penser :
T’es payé pour travailler!
Icitte, t’es pas payé pour penser :
T’es payé pour peinturer!
Té conformer!
Té la fermer!
Pis t’exécuter! ( -voix de cueilleur de petits fruits- )
Te résigner et t’oublier!
Te maganer te défoncer!
T’assassiner et te tuer!
T’exécuter!
T’exécuter!
T’exécuter!
T’exécuter!
Fin
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9. |
Plaire
04:02
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Plaire
Parole et musique : Christian Jacques
Hé-hé!
Un jour, en visite dans ma famille,
C’était à Thetford, pas dans les Antilles,
Mais y f’sait chaud en crime sur les dompes de mines,
Ma tante me dit : « fait beau, prendrais-tu un gin ? »
J’ai pas refusé son offre déplacée –
Faut pas vexer sa tante préférée –
Faque j’ai salué le monde du sourire du juste
Et j’ai pris le verre porté au frontibus :
J’l’ai calé comme un sous sous-marin russe...
Puis ma face rouge s’est mise à perler
Et mon oncle a parlé d’aller à’ crème glacé
Devant cette nouvelle offre tout le monde a dit : « OÏ! »
Et nous voilà partis pour le Dairy Joy.
Plaire, plaire, s’oublier pour plaire...
Plaire, plaire, dans ses mots dans ses manières...
Plaire à son boss, plaire au docteur, plaire aux amis, plaire à la blonde aussi,
Plaire au front plissé de la caissière blasée, plaire les yeux fermés,
Plaire en photo, du dedans, du cerveau plaire à l’idéal du beau...
Travailler malade et cuisiner santé : plaire et se détester!
Hé-hé!
J’ai dit qu’il faisait chaud, c’était la fournaise
Et y’avait pas de clim dans l’Buik à Gervaise.
Tous nous mourions, je frisais comme un con
Et dans l’habitacle, ça sentait pu, l’sent-bon.
La langue halée comme un vieux colley,
Ma blonde elle était loin d’vouloir se faire flatter.
Matante elle crevait sur les sièges en velours
Pendant que mononcle chauffait pour plaire à son amour...
Il chauffait en pépère pour mieux lui plaire.
Plaire, plaire, s’oublier pour plaire...
Plaire, plaire, dans ses mots dans ses manières...
Plaire à son boss, plaire au docteur, plaire aux amis, plaire à la blonde aussi,
Plaire au front plissé de la caissière blasée, plaire les yeux fermés,
Plaire en photo, du dedans, du cerveau plaire à l’idéal du beau...
Travailler malade et cuisiner santé : plaire et se détester!
Hé-hé!
Je passe sous silence le bout de la crème à glace :
Avez-vous d’jà chers genses léché une limace?
Le retour aussi gai et aussi suffocant
Que d’aller au foyer voir grand-moman.
Une fois à la maison, ma tante dit : « Bertrand
Quelle idée de moron que t’as de temps en temps ! »
« C’t’ait pour ton callipyge » qu’mononcle lui dit dra-là.
Moi non plus, leur dis-je, ça ne me tentait pas!
Mais ma tante nous réplique que si elle a accepté,
C’est qu’elle sait que ma blonde a la dent sucrée...
Mais ma blonde n’a rien pris, ni molle ni dure,
Pourquoi diable sommes-nous montés dans cette voiture?
Plaire, plaire, s’oublier pour plaire...
Plaire, plaire, dans ses mots dans ses manières...
Plaire à son boss, plaire au docteur, plaire aux amis, plaire à la blonde aussi,
Plaire au front plissé de la caissière blasée, plaire les yeux fermés,
Plaire en photo, du dedans, du cerveau plaire à l’idéal du beau...
Travailler malade et cuisiner santé : plaire et se détester!
Hé-hé!
Il chauffait en pépère pour mieux lui plaire!
Fin
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10. |
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La petite Pologne (Le premier appart’ de Candide)
J’aimerais dédier cette chanson à mon ami Éric Roberge.
Paroles : Christian Jacques
Musique : Christian Jacques et Alex Morissette
J’ai trouvé mon appart’ un dimanche matin.
J’ai vu la pancarte à terre dans l’chemin :
C’tait un beau deux et demi au troisième étage,
Construit drette en face d’un prêteur sur gages...
Un sublime nic-à-feu pas trop loin de ma job...
40 minutes à pied : j’allais me mettre en forme!
La cuisine était coquette et, pour ouvrir le four,
J’déposais sur la toilette mon souper du jour.
Mon char parké dans’ rue, ça plaisait aux enfants,
Qui s’amusaient à l’bosser pis à pisser d’dans.
Leurs parents approuvaient de leur quadriporteur
Et leur donnaient des couteaux qui pétaient mes tires...
C’était tellement la p’tite Pologne!
Des sourires, des saluts, des comment vas-tu?
Sur les trottoirs roses de la p’tite Pologne,
Que j’ai quittée et qui ne me quitte plus...
Ma voisine du premier fumait des indiennes;
Sa boucane remontait : j’fumais pour pas une cenne...
Dans les jouissances rousses de mon autre voisine,
Je m’ouvrais une mousse à’ santé d’ma copine!
« Je suis rousse et je cogne dans les murs... » (-voix de rousse qui s’assume-)
Je dormais sur un divan lit,
Un plywood sous le matelas fini,
C’était bon pour ma colonne :
Pas besoin de chiro quand t’es en p’tite Pologne!
Une nuit de neige drue, ç’a faite un bruit d’enfer...
Ben, c’tait la charrue qui arrachait l’trottoir!
Le lendemain, j’ai ramassé un gros morceau d’acier
Qu’j’ai déposé sur ma TV pour décorer!
C’était tellement la p’tite Pologne!
Des sourires, des saluts, des comment vas-tu?
Sur les trottoirs roses de la p’tite Pologne,
Que j’ai quittée et qui ne me quitte plus...
Chaque jour, je passais devant le Canoë,
Un bar de cyclistes ben ben ben branché.
Dès 8 heures du matin, l’rack à bécik ‘tait plein
Avec des trois vitesses du temps de Lomer Gouin...
C’était tellement la p’tite Pologne!
Des sourires, des saluts, des comment vas-tu?
Sur les trottoirs roses de la p’tite Pologne,
Que j’ai quittée et qui ne me quitte plus...
Oh!
FIN
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11. |
Safari
03:01
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Safari
Paroles et musique : Christian Jacques
Le pire de la bourgeoisie,
C’est sûr qu’c’est le safari!
L’ego dans la savane
À faire d’la chasse en canne!
Je trouve ça pas mal cheap :
Tu te promènes dans un Jeep...
J’dirais : « marche un peu boss »
Si j’tais lion albinos!
Y’ont tiré un gros mâle c’t’année...
Ce sont des chasseurs gras
Qui n’rentrent jamais dans l’bois,
Qui n’ont pas mangé d’mouches
Ni buté sur une souche...
Y s’rendent en safari
Comme d’autres à l’épicerie.
Ils demandent leur gibier
Et le guide va leur trouver...
Ces chasseurs plaisent surtout
Aux femmes pleines de bijoux,
Qu’y’es trouvent aussi virils
Qu’une marche en Basse-Ville!
Y’ont tiré un gros mâle c’t’année...
Gros, même pour le monde d’la place!
Ce n’est pas l’apanage
Des faiseux d’appâtage
Qui répandent avec cœur
L’odeur des chaleurs!
Ça déplait à leur épouse,
Délaissée dans la quête du moose
De retour à la maison,
L’homme vrai dort dans l’salon!
Y’ont tiré un gros mâle c’t’année...
Gros, même pour le monde d’la place
Peut-être le dernier d’sa race...
Fin
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12. |
Café Voltaire
04:05
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Café Voltaire
Paroles : Christian Jacques
Musique : Alex Morissette et Christian Jacques
C’était un jeudi,
François-Marie lofait
L’École de Droit d’Paris,
Ben, ça l’emmerdait...
Oh yeah, oh oui!
Son père, cocu,
L’voyait dans’ politique.
Là, Frank marchait dans’ rue
D’un pas philosophique...
Oh yeah, oh oui!
Remontant la piste
Bien bruyante
De libertins artistes
Et de femmes charmantes...
Oh yeah, oh oui!
Il découvre un café
Avec de très grosses chopes.
L’enseigne dit « Fucke le thé!
Bienvenue au Second Cup »...
Oh yeah, oh oui!
Quand Voltaire a découvert le café,
On a parlé de bruler la brulerie
Tellement Voltaire s’y sentait chez lui!
Quand Voltaire a découvert le café...
« Je ne vous dirai pas
Que vous êtes une infection...»
Il injuriait comme ça
En prétérition...
Oh yeah, oh oui!
Son attitude
De merde, doublée de mépris,
Copiée en multitude
Surtout à Paris...
Oh yeah, oh que oui!
A valu aux Français
Une réputation
D’arrogants et de frais
Qui ont toujours raison...
Ah ouais? et pourtant non!
Écoute ben ça, mon toi,
Voltaire d’la Nouvelle-France,
C’est ‘inque de la neige, du froid,
Peuplé par l’ignorance...
Ah ouais? mmmh! tiens donc!
Quand Voltaire a découvert le café,
On a parlé de bruler la brulerie
Tellement Voltaire s’y sentait chez lui!
Quand Voltaire a découvert le café...
Ça d’lair qu’y en bu 27 rien que la première journée!
Ah ouais!
Fin
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Christian Jacques
Je suis un bassiste qui s'est mis à chanter et jouer de la guitare parce qu'il avait des
textes.
Je viens de la scène punk, mais j'ai aussi fait pas mal de musique traditionnelle québécoise et de métal québécois.
J'aime l'énergie, la littérature, le sport et particulièrement la pêche.
Je suis capable de te dire si un poisson est de bonne humeur rien qu'en le regardant.
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