We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Cheveux humains

by Christian Jacques

supported by
/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.
    Purchasable with gift card

      name your price

     

1.
Branché en 92 « C’est évidemment un lieu commun de rappeler que les plus jeunes sont aussi les plus branchés de nos sociétés. Par rapport à leurs propres parents, ils se positionnent donc en tant que détenteurs d’un savoir qui souvent échappe à leurs ainés. Ces adolescents savent, et par le fait même, les plus âgés en savent moins qu’eux. » — L’adolescent hypermoderne, Le nouveau rapport au temps des jeunes, Jocelyn Lachance. Chez nous, c’était en 92… De l’été j’ai pas vu la pelouse : On était branchés sur le Net – Y s'passait pas grand-chose là, Mais on restait Branchés sur le Net Dans l’espoir d’être surpris par l’humanité Cliquez sur connexion… Le nom de ma connexion C’est la révolution; Ce modem en crie la chanson Et on cherche quelque chose, tu vois; On trouve même des choses qu’on ne cherchait pas! On devient des Cartier navigateurs des mers Connectés avec la terre Chez nous, c’était en 92… De l’été j’ai pas vu la pelouse : On était branchés sur le Net – Y s'passait pas grand-chose là, Mais on restait Branchés sur le Net Dans l’espoir d’être surpris par l’humanité Puis est arrivé le chat Personne savait comment l’écrire : Y’en a qui écrivait ça « chat », D’autres « chatte »; Il s’est écrit des tchats pour en débattre… Moi, j’ai chatté avec Julie du Pont-Neuf Mon nom à moi c’était Motocross79… Mais mon ordine a planté, C’tait un 286 ave 4 megs de ram Chez nous, c’était en 92… De l’été j’ai pas vu la pelouse : On était branchés sur le Net – Il s'passait pas grand-chose là, Mais on restait Branchés sur le Net Dans l’espoir d’être surpris par l’humanité « Oui, bonjour, M. l’Informaticien, J’aurais besoin de service, s’il vous plait… » Il a réparé mon bogue tellement lentement En buvant de l’orangeade et en me montrant des passes de kung-fu d’malade, Comme de quoi le monde venait d’être déséquilibré… Chez nous, c’était en 92… De l’été j’ai pas vu la pelouse : On était branchés sur le Net – Y s'passait pas grand-chose là, Mais on restait Branchés sur le Net Dans l’espoir d’être surpris par l’humanité…
2.
Algorithme 03:11
Algorithme « Les enquêtes menées auprès des premiers praticiens de ces outils font apparaître que leur utilisation est étroitement associée à un projet de perfectionnement de soi. » — À quoi rêvent les algorithmes, Dominique Cardon. Je regarde des photos de toi à la plage Sans être ton ami, je suis du voyage Je respire ton assiette de crevettes Mais ça bourre un peu moins au bout de l’Internet Tu me laisses sur mon appétit Tu me laisses penser que peut-être si… Tu apparaissais dans mon actualité On te suggèrerait dans mes préférés Si tu apparaissais parfois dans mon fil actualité On te suggèrerait dans mes préférés J’ai vu tes parents dans Mon voyage à Londres Je les ai rencontrés sans te faire honte Ta mère à Trafalgar Square Ton père devant le Big Ben Beau-papa en short de coton Belle-maman nourrit les pigeons Ça me laisse sur mon appétit Ça me laisse penser que peut-être que si… Tu apparaissais dans mon actualité On te suggèrerait dans mes préférés Si tu passais parfois dans mon fil actualité On te suggèrerait dans mes préférés Je vois des photos de toi au zoo Tu nourris des bêtes itou Peut-être que si je te contacte Y’aura d’quoi pour moi dans ton sac Tu apparaissais dans mon actualité Maintenant on te suggère dans mes préférés Si tu passais parfois dans mon fil actualité Maintenant on te suggère dans mes préférés X 3
3.
Tu fais peur à l’amour « Le « réflexe d’institution » faisait bâiller les plus créatifs, qui trouvaient qu’ils perdaient à voter des bouts de phrases sur PowerPoint et que n’importe quoi d’autre aurait plus de chance de transmettre à leur entourage un quelconque enthousiasme pour le pays québécois. » – L’organisationnite aigüe, Les luttes fécondes, Catherine Dorion. Tu me fais peur Tu fais peur à l’amour… Tu me fais peur T’es plus carré que ne l’est le puritanisme anglais Ta beauté elle compenserait, si tu te la bougeais Tu ratisses la nuit d’automne avec ta superbe dégaine, Mais t’as de la misère à susciter le moindre « je t’aime »… « Tu m’aimes? C’est pas que ch’t’aime pas, c’est parce que… » Tu me fais peur, Tu fais peur à l’amour… Tu me fais peur Tu enlignes tes coups et tes combines comme une machine Tu n’as presque pas de pouls, mais t’as de la discipline En amitié, c’est toi qui es le Papa-Terminator Tu fais Lac-Beauport du matin au croque-mort… Le croque-mort! Tu me fais peur, Tu fais peur à l’amour… Tu me fais peur Slaque-toi donc ben lousse! Slaque-toi donc ben lousse! Slaque-toi donc ben lousse! Slaque-toi donc ben lousse! Slaque-toi donc ben lousse! Slaque-toi donc ben lousse! Slaque ta cravate lousse! Tu me fais peur, Tu fais peur à l’amour… Tu me fais peur!
4.
Marianne Musulmane « Les temps sont résolus où la piraterie colonialiste spoliait les richesses de certains peuples au bénéfice d’autres sans le contrôle d’une loi ou d’une morale quelconque. Il faut mettre fin à toutes les séquelles de cette situation qui peuvent encore subsister » — La haine de l’occident, Jean Ziegler. Normal que Marianne Devienne musulmane Normal que Marianne Devienne musulmane Normal que le taxi Lui ait enfin permis de voir un médecin Un mec bien instruit N’aurait autrement jamais croisé son ch’min Normal que Marianne Devienne musulmane Normal que Marianne Devienne musulmane Normal qu’elle se découvre Qu’importe qu’elle se couvre ou se découvre Normal que cette Shéhérazade d’ici L’envoute avec sa Chasse-galerie Normal que Marianne Devienne musulmane Normal que (Fais-toi z’en pas) Marianne (C’est ça qui est ça) Devienne musulmane Normal que Marianne Devienne Normal que Marianne Devienne Ho! Normal que Marianne Devienne Musulmane, musulmane Normal, ses amis ne lui font plus la bise Normal, c’est ainsi quand la religion divise Normal, les lignes ouvertes aux opinions fermées Normal de s’ajuster quand on commence à s’aimer Marianne, musulmane Normal que (Fais-toi z’en pas!) Marianne (C’est ça qui est ça!) Devienne musulmane Normal que Marianne Devienne
5.
Pyromane no 5 « Pontiac se rappelait surtout comment il avait gagné les faveurs de sa femme. En mal d’aimer, il avait allumé sa torche d’écorce de bouleau et avait fait le tour du campement des filles pour en trouver une qui accepterait de l’éteindre. » –L’amour et la guerre, L’Odawa Pontiac, Bernard Assiniwi. J’étais pur et blanc, J’étais saint comme un enfant, Enflammé par mes propres sens, Imbibé de ton essence T’es d’venu ma blonde, Tu es une bombe! Et comme si c’t’étais pas assez Tu t’es encore parfumée Pyromane pour femmes Quatre push pis j’plane Pyromane pour femmes Quatre push pis j’plane Tu en fais trop : Tu embaumes à vélo… Je meurs dans ton sillage Fou de ton enfumage! Pyromane pour femmes Quatre push pis j’plane Pyromane pour femmes Quatre push pis j’plane Je vais me discréditer… Je vais m’empoupouner! Tous ces artifices Qu’il fallut que je visse! Pyromane pour femmes Quatre push pis j’plane Pyromane pour femmes Quatre push pis j’plane
6.
Touche-moi pas « Fidel et Naty se retrouvent enfin à La Havane, dans le modeste appartement que ses sœurs ont loué pour lui. Les voilà désormais amants. Mais l’amour physique ne suffit pas à la retenir. Les amourettes défilent bientôt et Fidel s’attelle à rattraper l’abstinence des mois de prison » —Femmes de dictateur, Diane Ducret. Touche-moi pas Touche-moi pas Ah! Touche-moi pas Le monde se termine avec toi T’en es conscient J’en suis consciente Tout ça se fera dans le droit Dans le plus grand respect du droit Et ce sera permanent Permanente Devant ces efforts affreux Devant ce tas cheveux Humains Que chante la femme du souverain? Touche-moi pas Touche-moi pas Ah! Touche-moi pas Hitler, ton cell est décédé Et Daesh l’a revendiqué pour le prophète Kim Jung va tous les bombarder Et Poutine va tous les droguer La consternation s’ra complète Ça se répand par le Web Sur une toile, une toilette Tous les tyrans tuent par le verbe Leurs femmes les regardent et puis gerbent Espérant que tout ça s’arrête Suffragettes Devant ces efforts affreux Devant ce tas cheveux Humains Que chante la femme du souverain? Touche-moi pas Touche-moi pas ah! Touche-moi pas -Envoye bébé! Laisse-toi aller! -Non! Comment peux-tu chercher l’extase Ici dans une chambre à gaz Pourquoi sors-tu reviens ici J’ai pas fini avec mes cris Et il faut qu’on jase Je m’embrase Devant ces efforts affreux Devant ce tas cheveux Humains Que chante la femme du souverain? Touche-moi pas touche-moi pas là Touche-moi pas Touche-moi pas
7.
Elle a raison Ils les ont même menacées de trouver leur adresse civique (via leur adresse IP) et de leur " montrer c’est quoi un vrai homme " — Les féministes, les réseaux sociaux et le masculinisme, Sarah Labarre. Dire que tu l’aimes et qu’elle te contredit, Dire qu’elle le fait devant tes amis… T’aurais besoin d’appeler au s’cours! Mais faudrait avouer que tu te goures… Elle a raison, tu as tort Pauvre martyr voilà que tu t’retires, Que tu constates dans un soupir En consultant Wikipédia Que tu as tort et qu’elle te bat! Elle a raison, tu as tort Dire que tu l’aimes et qu’elle te contredit, Dire qu’elle le fait devant tes amis… T’aurais besoin d’appeler au s’cours Mais faudrait avouer que tu te goures…
8.
Dalhousie 04:10
Dalhousie « La population humaine grandit. Ce que nous appelons notre civilisation ressemble à un chancre. Nous envahissons, nous dévastons, nous salissons l’air, l’eau, l’humus fertil, les mers, les prairies, les forêts, les marais, les montagnes, les déserts et les pôles ; demain, la Lune et la planète Mars… » — L’humanité disparaitra, bon débarras ! , Yves Paccalet. Y fait trop chaud Faut être encore Dedans dehors Viens on va prendre l’auto Lèche le hublot Nourris ton chien D’un brun marin Et on va prendre l’auto Nos corps sont nombreux Et la chaleur intense De nos rêves immobiles Nourrit le smog Du viril temporaire Le pied sur l’accélérateur de misère Ça presse on va lentement Nos ventres en sont conscients On parle un peu d’espoir On veut pas décevoir La clim à fond Le toupet en Queue d’ouragan Et on va prendre l’auto Trop de retard Dali dehors On va partir Mais on va prendre l’auto Refrain Reste englouti Rue Dalhousie On sera sous l’eau Et on prendra l’auto La clim à fond Et le chien dans ‘Queue d’ouragan Nous on prendra l’auto refrain un peu
9.
Les signaux contradictoires « un seul moment singulier nous fut accordé où il n’y avait aucune distance entre l’arrêt intime de notre hâte et le recul très précis de l’angoisse aucune distance que cette parfaite rotation intrieure » – Signes et rumeurs, un seul moment singulier nous fut accordé, Marie Uguay. Elle se rend à pied dans une soirée entre amis Elle est invitée à neuf heures, qu’il a dit Elle est à l’heure, mais elle n’est pas à l’aise Et la v’là coincée pour disposer les chaises Le gars qui organise le party la trouve sympathique Elle dit que c’est réciproque, mais c’est à sens unique Elle vient pour l’embrasser et il se tasse rapidement Elle se plante enfargée et son nez pisse le sang Ça pisse le sang Ça fait un océan Elle cherche à reprendre son air Quand les signaux ne sont pas clairs Elle cherche encore plus fort Quand les signaux sont contradictoires Stop! Et ça continue… La blessée reste au sol et les invités arrivent Il débouche une bouteille, raconte son esquive Tous le félicitent pour la franchise de son geste Et condamnent la folle en sang qui sur le sol reste Quelle mauvaise lecture fait-elle de la réalité! Danse pendant qu’elle est assommée… Elle cherche à reprendre son air Quand les signaux ne sont pas clairs Elle cherche encore plus fort Quand les signaux sont contradictoires Des couples se forment dans la simplicité Autour du corps qui commence à gonfler Tous dansent jusqu’au matin Quand il explose soudain Quand il explose soudain Les morceaux ravivent la fête comme des confettis Et sur les murs, quel gâchis! Elle cherche à reprendre son air Quand les signaux ne sont pas clairs Elle cherche encore plus fort Quand les signaux sont contradictoires Oh! Flashe à gauche, tourne à droite Y’arrêtera pas, y va continuer Ç’arrêtera pas, ça va continuer
10.
Quelque chose de bien « Dans quel groupe d’hurluberlus étais-je tombé, auprès d’un fils qui avait de toute évidence pactisé avec ces diablotins aux bottes clinquantes ? Fils en train de se punkiser lui-même ? Je me sauvais, entouré de punks. Pourtant, au fond, il ne me déplaisait pas de m’essouffler avec eux. Parfois, en les voyant paresser sur les fortifications, au sommet de la porte Saint-Jean, je me disais qu’ils représentaient peut-être les derniers contestataires. Ultimes révolutionnaires, sauraient-ils rafraichir la civilisation indubitablement décadente de cette fin de siècle ? » – Le punk et le rat, Docteur Wincot, Jean Désy. Oh! Quelle chance! Un grand génie est né aujourd’hui Aura-t-il une chance infime d’être excellentissime Nous gratifiera-t-il de ton génie ou de ses selfies Sera-t-il de ses sublimes que l’époque supprime ? Si tu donnes pas un coup de main, ôte-toi du chemin Sera-t-il obnubilé par sa puberté Au point de se détruire sans rien accomplir Est-ce que pour lui la quintessence sera de brulé de l’essence En mettant des bélugas à frire Si tu donnes pas un coup de main, ôte-toi du chemin Ôte-toi, pis tais-toi S’il arrive à traverser l’immense marée D’imbéciles insignifiants qui peuplent notre temps Deviendra-t-il un scientifique sans l’esprit maléfique? Ou sera-t-il breveté par l’industrie privée ? Il va falloir que tu choisisses, mon fils Si tu donnes pas un coup de main, ôte-toi du chemin Y’a du monde qui essaye de faire quelque chose de bien
11.
Belvédère 04:08
Belvédère « Chaque souvenir que j’ai noyé au fil des ans est maintenant remonté à la surface sans que j’y puisse quoi eu ce soit. Une masse de mémoire qui flotte autour de moi. Une île de nous. » —Les écrivements, Matthieu Simard. En quête d’une place pour initier le doux feu de l’amour; Se trouver seul pour s’embrasser à pleine gueule… Penser aller roucouler sous les oiseaux de fer, Rouler vers l’aéroport, croire être seul sur terre… Mais au belvédère, Il y a foule; Malgré le gardien, malgré l’ampoule! Au belvédère, Malgré le cliché, Sans originalité de lieu Au belvédère, Comme des papillons, Les humains y vont le temps d’une saison Ainsi qu’on y songe, on est frustré mais on replonge! Notre route s’allonge vers le Bois-d’Coulonge… Vers les clairs-obscurs de cette forêt d’arbres matures, On pense être enfin seuls contre la nature… Mais au belvédère, Il y a foule; Malgré le gardien, malgré l’ampoule! Au belvédère, Malgré le cliché, Sans originalité de lieu… Au belvédère, Comme des papillons, Les humains y vont le temps d’une saison… On a pensé aux Plaines, même malheureuse rengaine : C’est plein même la semaine, d’ailleurs, ce sont les pleines… On ne peut que maudire ce Festival Et attendre le calme du Carnaval! Sur cette terre hostile, l’amour nous file Entre les doigts… Alors toi et moi, c’est hors du monde qu’on se prendra… Ailleurs on pourrait s’aimer… Mais au belvédère, Il y a foule; Malgré le gardien, malgré l’ampoule! Au belvédère, Malgré le cliché, Sans originalité de lieu… Au belvédère Comme des papillons, Les humains y vont le temps d’une saison… Les humains y vont le temps d’une saison, Comme des papillons… Les humains y vont le temps d’une saison, Comme des papillons… Au belvédère!
12.
La peur de l’autre « Seul celui qui a vécu entre les quatre murs d’une petite communauté connaît sa méchanceté et sa peur de l’étranger. » –Traversée de la Mangrove, Maryse Condé. Un matin de jour de l’an j’m’en vas à TVA Avec ma basse pis mon sac à dos dans l’froid. C’était pour jouer de musique traditionnelle québécoise… En sortant de chez moi, le camelot me toise. Y m’dit : « Heille! t’es musicien! Où tu vas de si bon matin? Moi aussi je joue d’la musique, j’écris des cossins… Je connais le claviériste de Céline Dion; Ah! y m’a dit qu’y ch’t’rait un œil sur mes chansons! J’me suis même trouvé un nom d’artiste, C’est beau, c’est poétique, ça va marcher en crisse! Je sais pas si je dois te l’dire, c’est trop malade… Ah! et pis marde je te l’dis le nom c’est Tchad! » Tchad! Cool, c’t’un bon nom… Le Tchad m’a donné sa carte d’affaires : Il avait en tête qu’on pouvait faire des affaires. Y’a pris mon numéro de téléphone à la maison, Il m’a dit j’va te contacter dans pas trop long… Woa! ç’aurait pu être plus long, Mais ça pas été long! Faque après mon passage au show du matin, Le Tchad m’appelle et me parle du destin : « C’était écrit dans l’ciel qu’on allait se rencontrer! Viens écouter mes tounes, je suis prêt à te payer! » Mais moi, j’ai eu peur d’avoir affaire à un malade, De finir en morceau dans un couple de sacs Glad… Il avait peur de l’autre, J’avais peur de l’autre, On avait peur de l’autre, Tout le monde a peur de l’autre… Il avait peur de l’autre, J’avais peur de l’autre… Alors j’ai appelé un chum pour qu’y vienne avec moi Dans le sous-sol de cet inconnu un peu gaga. Mais Tchad a refusé de rencontrer un étranger… Aussi peureux que moi : y pouvait ben sécher! La semaine d’après j’ai cessé d’recevoir le journal. Après une couple de jours, je me suis plaint de mon mal. Le boss des camelots m’a dit qu’il allait s’informer : Il avait disparu sans avoir son congé. Il avait peur de l’autre, J’avais peur de l’autre, On avait peur de l’autre, Tout le monde a peur de l’autre… Il avait peur de l’autre, J’avais peur de l’autre… Peut-être qu’on aurait tripé ensemble, si j’tais allé… Peut-être pas, là, Mais peut-être que oui! Ainsi, la mort évanescente des poètes Touche autant les petites que les grandes vedettes : Le Tchad comme le lac d’Afrique ainsi nommé S’était envolé, comme évaporé… Il avait peur de l’autre, J’avais peur de l’autre, On avait peur de l’autre, Tout le monde a peur de l’autre… Il avait peur de l’autre, J’avais peur de l’autre… -Fin-

about

Artiste : Christian Jacques
Label : Indépendant

credits

released March 1, 2019

Enregistré par Christian Jacques
Mixé par Éric Tessier
Révision par Josée Larochelle
Graphisme par Diese

license

all rights reserved

tags

about

Christian Jacques

Je suis un bassiste qui s'est mis à chanter et jouer de la guitare parce qu'il avait des textes.

Je viens de la scène punk, mais j'ai aussi fait pas mal de musique traditionnelle québécoise et de métal québécois.

J'aime l'énergie, la littérature, le sport et particulièrement la pêche.

Je suis capable de te dire si un poisson est de bonne humeur rien qu'en le regardant.
... more

contact / help

Contact Christian Jacques

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account

Christian Jacques recommends:

If you like Christian Jacques, you may also like: